Lorsque nous abordons le sujet de la venue à Christ, nous pouvons constater que Dieu opère différemment avec chacun de Ses enfants, bien que le but commun soit de les ramener à Lui. Ainsi, nous pouvons constater que les conversions diffèrent d’une personne à l’autre et que chaque témoignage est unique.
Là où pour certains, l’arrivée en Christ a été synonyme d’exaucements instantanés, de paix, de profonds sentiments de joie immédiats, pour d’autres, cela a pu rapidement être suivi d’épreuves telles que la perte de personnes autrefois aimées ou l’abandon de certaines habitudes chéries. Parfois même, cela a pu également se manifester par la perte d’une certaine reconnaissance sociale ou encore l’apparition de persécutions.
Il n’y a pas de parcours de conversion modèle. Les exaucements ne sont pas le seul indicateur à prendre en compte pour juger de la qualité d’une conversion. En vérité, les signes que l’on marche sur la bonne voie ne sont pas toujours la paix, la joie, et les exaucements. Parfois, ils sont accompagnés par un désert d’épreuves. Il est important d’en avoir conscience afin de ne pas être surpris d’une part, et de saisir la victoire qui est au-devant de nous d’autre part.
L’arrivée en christ : source de paix, de joie et de repos.
2 Corinthiens 5:17 (Segond 21) : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici toutes choses sont devenues nouvelles ».
Comme nous l’indique ce verset, on remarque un « avant » et un « après » une réelle conversion. Lorsque nous arrivons en Christ, nous naissons de nouveau. Dieu nous dépouille ainsi de notre ancienne identité et nous alloue une nouvelle nature en Christ. Nous devenons des êtres célestes en mission sur la terre. Bien souvent, cela implique des chamboulements, des découvertes, ce sentiment de réapprendre la vie ou encore de recouvrer la vue. Notre esprit apprend à être sensible à la voix de Dieu, dont elle était autrefois privée, et avec qui elle est maintenant réconciliée, par le biais de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.
La marche avec christ : source de combats, d’oppositions et de tentations.
Cependant, ceci constitue un aspect tronqué des réalités liées à la nouvelle nature et au début de la marche chrétienne. En effet, la Bible n’a de cesse de nous exhorter à tenir ferme dans l’épreuve, au moyen de la foi, afin de se prévaloir de la victoire assurée par Dieu. Depuis le jardin d’Éden jusqu’à nos jours, Dieu a ardemment désiré une relation avec l’Homme :
Proverbes 8:17 (Segond 21) : « J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent ».
En d’autres termes, Dieu cherche une relation avec des âmes qui sauront lui prouver qu’elles L’aiment en retour. Lui est toujours disponible, ne change pas, et répond lorsqu’on s’efforce de Le chercher. Une question se pose alors : Comment est-ce que Dieu peut avoir la preuve que nous L’aimons réellement ?
L’un des moyens de le démontrer est la persévérance pendant l’épreuve. Si certaines épreuves relèvent de la convoitise de la chair, ou des conséquences de nos péchés, d’autres sont en revanche permises par Dieu. Il peut lui-même permettre que nous soyons éprouvés juste après notre conversion, afin d’évaluer les fondements sur lesquels notre foi est assise.
À ce propos, rappelons que Jésus Lui-même a été tenté par le diable dans le désert, et ce directement après avoir été baptisé. Ce n’est qu’après avoir victorieusement résisté et vaincu qu’Il commença son ministère :
Matthieu 4:1 (Segond 21) : « Puis Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable ».
Marc 1:12 (Segond 21) nous dit « Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert où Il passa 40 jours, tenté par Satan ».
Nous avons souvent tendance à attribuer tous nos maux au diable, lui conférant ainsi un certain pouvoir de décision et d’action dans nos vies. Pourtant, la Parole de Dieu nous affirme que nous sommes de nouvelles créatures. Comment le diable pourrait-il alors diriger nos vies ?
Ces versets montrent d’une part que Jésus a été tenté par la volonté de Dieu et non pas par le pouvoir du diable. D’autre part, ils nous indiquent que cela a eu lieu « aussitôt » après son baptême. Et enfin, ils nous informent que cette période était limitée dans le temps à 40 jours.
En réalité, le diable agit dans la limite du champ libre qui lui est volontairement laissé par Dieu et ceci pour l’accomplissement d’un but précis : forger notre persévérance et notre foi en toutes circonstances, même lorsque la tentation et l’épreuve s’abattent sur nous. En effet, c’est l’Esprit lui-même qui a poussé Jésus dans le désert afin qu’il y soit tenté.
Ainsi, que l’on soit nouveau converti ou affermi dans la foi, nous ne devons pas nous laisser surprendre par les épreuves et la tentation pouvant se mettre au-devant de nous. Souvent, elles sont le signe que nous sommes sur la bonne voie et que nous combattons le bon combat. Nous devons simplement apprendre à nous battre avec les armes spirituelles, comme nous y encourage Éphésiens 6, du verset 10 au verset 20.
1 Pierre 4:12 (Segond 21) : « Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous prenez aux souffrances de Christ.. »
Comme Jésus a été tenté nous seront tentés. Comme il a été éprouvé, nous serons éprouvés. À ce sujet, l’Apôtre Axel Levi a dit ceci : « Chercher Dieu c’est également chercher les problèmes de Dieu. La preuve que Dieu est avec nous, c’est parfois les oppositions ».
La victoire grâce à Christ !
Comme Jésus a été vainqueur, nous serons également vainqueurs. Nous devons prendre conscience rapidement que la vie chrétienne implique des combats et des actions pour gagner ces combats. Bien qu’ils soient gagnés d’avance par l’œuvre de la Croix, Dieu souhaite que nous Lui montrions notre persévérance et notre fidélité, même dans l’épreuve, et ceci dès le début de notre relation avec Lui.
1 Corinthiens 10:13 (Segond 21) : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, Il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter ».
En réalité, nous combattons un combat gagné d’avance, en ce que Dieu a déjà prévu la solution. À la lecture de ce verset, nous comprenons qu’en même temps que Dieu permet la tentation, Il prépare le moyen d’en sortir. On peut alors se demander : pourquoi nous imposer une épreuve si la solution pour en sortir est déjà là ?
On en revient là à notre point de départ : afin de forger notre persévérance et notre endurance, preuves de notre amour pour Dieu. Un amour qui ne dépend pas des circonstances mais de la conscience de ce qu’Il est et de ce qu’Il a déjà fait dans nos vies. De la même manière que Dieu avait prévu la personne de Jésus-Christ pour nous sauver, Il prévoit d’avance la solution à nos difficultés et nous assure qu’aucune épreuve n’est plus grande que nous. C’est là un message d’espoir.
Jacques 1 : 2-4 (LSG) : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience ».
Ce que nous regardons comme étant une épreuve peut être en réalité un moyen utilisé par Dieu pour nous faire progresser dans la manifestation du fruit de l’Esprit (Galates 5 :22) et dans notre relation avec Lui. Ainsi, il nous appartient de faire le choix de regarder à la difficulté de l’épreuve ou de l’envisager comme une occasion de croissance spirituelle.
Enfin, rappelons-nous que nous ne combattons pas par nos propres forces mais par et avec l’Esprit de Dieu qui demeure en nous (Zacharie 4:6).
Ésaïe 8:23 (Segond 21): Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses (…) ».
Nous avons accepté un Dieu qui a des projets de paix et de bonheur pour nous. Si l’épreuve que nous traversons relève de Sa volonté, elle aura une date de fin. Le temps du désert était limité. Alors ayons foi que notre désert ne durera pas non plus.